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Zurich Insurance Group assume-t-elle sa responsabilité sociale?

Lors de l’assemblée générale de Zurich Insurance Group du 2 avril 2014, ACTARES, Actionnariat pour une économie durable, salue le fait qu’enfin quelque chose bouge à propos de la responsabilité sociale. Si les mesures introduites par exemple pour la politique climatique sont prometteuses, elles suscitent aussi de fortes attentes. En revanche, beaucoup reste à faire pour l’offre d’assurances incitatives en faveur des voitures peu polluantes.

Après plusieurs années de désintérêt, la direction et le conseil d’administration de Zurich ont adopté en 2011 une stratégie de responsabilité sociale, qui comprend aussi des aspects relatifs au climat. Cette stratégie commence à déployer ses effets. En témoignent non seulement le fait que d’une année à l’autre, l’espace réservé à ce sujet dans le rapport annuel a passé d’une demie à dix pages, mais aussi l’annonce que désormais, les chiffres du Carbon Disclosure Project concernant Zurich pourront être publiés. Les questions insistantes posées par ACTARES ont certainement contribué à cette évolution.

Une autre étape a été franchie avec les investissements dans les “Green Bonds”. Ces obligations “vertes” sont investis dans des projets qui contribuent à combattre le changement climatique et diminuer ses effets. Certes, le montant actuel investi ne se monte qu’à 0,1% du portefeuille de Zurich, mais c’est un premier pas.

Sauf pour son patrimoine immobilier, il n’existe pas encore de chiffre sur l’impact de la nouvelle stratégie climatique de Zurich Insurance Group. Mais le sérieux de cette nouvelle orientation est confirmé par son ancrage au plus haut niveau: un membre de la Direction générale de Zurich, Michael Kerner, est à la tête du groupe de travail chargé de l’élargissement à l’ensemble du groupe de la stratégie de responsabilité sociale.

Zurich s’est fixé des objectifs ambitieux et suscite ainsi de fortes attentes. ACTARES continuera à suivre de près cette évolution. Au cours de ces prochaines années, la transparence devra être progressivement développée, étayée par des chiffres clés et soumise à un contrôle externe. ACTARES serait aussi intéressée à connaître le lien entre les incitations dans le système de rémunérations et l’atteinte des objectifs relevant de la responsabilité sociale.

En matière d’assurance automobile, Zurich communique réserver aux seules les voitures électriques ou hybrides ses offres incitatives. Ce parc est pourtant marginal et ne concerne qu’une très faible part du marché. Encourager également les véhicules à motorisation traditionnelle à faible consommation aurait un impact plus général et plus efficace.