Eloges et blâmes d'ACTARES pour Novartis
ACTARES salue lors de l'Assemblée générale de Novartis du 26 février 2010 l'introduction prévue de la votation sur le système de rémunération ainsi que l'abandon par Daniel Vasella de son double mandat. ACTARES réprouve par contre la rémunération excessive de ce dernier, qui dépassera une fois de plus la barre des 40 millions. En outre, ACTARES condamne sévèrement les procédures judiciaires à outrance menées par Novartis en Inde afin de breveter son anti-cancéreux Glivec.
ACTARES, actionnariat pour une économie durable, est satisfaite de savoir les actionnaires en position de se prononcer prochainement sur le système de rémunération de Novartis, même si ce progrès intervient relativement tard. ACTARES continue néanmoins à exiger une consultation contraignante des actionnaires sur les rémunérations effectives.
Le retrait de Daniel Vasella de ses fonctions exécutives et la séparation des pouvoirs qui en résulte représente une autre évolution positive. La frontière entre Conseil d’administration et Direction générale est désormais clairement établie et la controversée confusion des rôles trouve enfin son épilogue.
Les excès ces dernières années en matière de rémunérations se répètent pour l’année 2009, Daniel Vasella se voyant attribuer un montant de bien 42 millions de francs. ACTARES blâme une telle dérive et exige du Conseil d’administration qu’il ramène les futures sommes à un niveau socialement et éthiquement acceptable. En raison du niveau de rémunération excessif et inacceptable, ACTARES refuse la décharge aux membres du Conseil d’administration et refuse le rapport annuel, dont fait partie le rapport de rémunération.
ACTARES est consternée de la relance des procédures judiciaires visant à breveter en Inde l’anti-cancéreux Glivec et condamne sévèrement cet entêtement. Après trois jugements défavorables à sa cause, Novartis tente à nouveau d’invalider la législation indienne qui établit le droit de sa population à un accès aussi complet que possible aux ressources médicales.
La distribution gratuite de Glivec par Novartis n’atteint en réalité pas une grande partie des patients qui en ont besoin. Et le brevet recherché au moyen de l’action en justice menace l’approvisionnement médical de nombreux pays en développement, qui importent d’Inde de nombreux génériques à un prix globalement dix fois inférieur à l’original. Si le Glivec devait tomber sous le coup d’un brevet, un signal serait donné : une source de médicaments vitale pour les populations de ces pays se couperait.