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Qu’entendent les entreprises par "parti favorable à l’économie"?

Début juillet, Actares publiait les résultats d’une enquête réalisée auprès des entreprises du Swiss Market Index à propos de leurs contributions politiques. Une question complémentaire est maintenant adressée à six entreprises qui financent des partis: avec quel sérieux s’effectue la sélection des bénéficiaires?

La semaine dernière, Actares a posé à six sociétés du Swiss Market Index (SMI) la question du sérieux avec lequel elles choisissent les partis récipiendaires de leurs dons: “Des critères précis, objectifs et cohérents sont-ils utilisés pour déterminer quels partis politiques satisfont réellement les attentes des entreprises?” Les réponses sont publiées au fur et à mesure sur le site web d’Actares.

Dans le rapport relatif aux donations politiques des 20 entreprises du SMI publié le 10 juillet par Actares, huit d’entre elles indiquent soutenir financièrement des partis; il s’agit essentiellement de sociétés pharmaceutiques et financières. Seules deux d’entre elles, Credit Suisse et Julius Bär, déterminent les bénéficiaires de leurs dons de manière objectivement vérifiable. Les six autres – Nestlé, Novartis, Roche, Swiss Re, UBS et Zurich – invoquent des notions génériques comme “favorable à l’économie”, “contribution à l’économie de marché et à la concurrence” ou “attitude libérale”.

Ces derniers mois, des prises de position issues du monde de l’économie jettent le doute sur le bien-fondé des choix politiques des entreprises. Par exemple, le CEO de Nestlé Paul Bulke s’est montré de manière répétée préoccupé par la détérioration des conditions cadre en Suisse. L’association suisse des banquiers a décidé de ne plus inviter l’un des partis bourgeois à ses séminaires media, car celui-ci ne serait “plus un parti de l’économie sur des questions centrales pour la place financière”. Une étude récente du magazine économique Bilanz, sur la base des votes effectués au Parlement, arrive à la conclusion que tous les partis considérés habituellement comme favorables à l’économie ne le sont en réalité pas. Actares veut par conséquent savoir: les entreprises mettent-elles autant de sérieux dans l’attribution leurs financements politiques que dans leurs affaires ordinaires?

Rapport d’Actares sur les contributions politiques des entreprises du SMI (y compris les mises à jour actuelles):
http://www.actares.ch/fr/index.php/dossiers/analysis/smi-political-contributions-2013-14/