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ACTARES examine le financement des partis politiques

ACTARES, actionnariat pour une économie durable, interroge les entreprises du SMI sur les soutiens accordés aux partis politiques suisses. Les actionnaires suisses ont en effet le droit de savoir dans quelle mesure et selon quels principes les sociétés dont ils possèdent des parts influencent le fonctionnement des institutions démocratiques de leur pays.

Dans les jours qui viennent, ACTARES interrogera par courrier toutes les sociétés anonymes appartenant à l’indice boursier SMI à propos des sommes allouées aux partis politiques en Suisse et des principes selon lesquels elles sont engagées.

La campagne électorale qui s’achève a mis en lumière la disproportion criante des moyens financiers que peuvent mobiliser les partis qui représentent les différents courants d’opinion de la population suisse. Elle soulève également de graves questions de cohérence. D’une part, les entreprises les plus importantes s’engagent sur la voie du développement durable, par exemple en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre. D’autre part, elles parais-sent soutenir les factions au message le plus violent et le plus haineux à l’encontre des per-sonnes qui partagent cette même vision d’avenir.

Le soutien financier des entreprises à la vie publique, y compris à la politique, n’est pas à proscrire en tant que tel. Par contre, la transparence en la matière est essentielle, sous peine de fausser le fonctionnement de la démocratie directe helvétique.

Il est difficile de croire que dans notre pays une entreprise puisse être pénalisée si elle ne verse pas sa contribution à telle ou telle organisation politique. C’est donc en toute liberté et dans un esprit d’utilité publique que les entreprises soutiennent les partis politiques, compo-sants indispensables du fonctionnement d’une démocratie. Ces contributions émargent dès lors aux fonds libres des sociétés et leur attribution est de compétence des actionnaires, propriétaires des entreprises. Leurs intérêts, en effet, ne sont pas nécessairement identiques à ceux du conseil d’administration et la direction, chargés de la conduite des affaires, comme le montre bien le débat sur les rémunérations excessives des dirigeants. A leur tour, tous les actionnaires n’ont ni les mêmes intérêts, ni les mêmes priorités.

Dans une situation propice aux abus, seules la plus grande clarté et une transparence absolue sont à même d’écarter tout soupçon d’utilisation illégitime des richesses crées par les entreprises.

Contact : Roby Tschopp, Secrétaire exécutif : 078 712 03 27