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ACTARES veut établir les responsabilités chez UBS

ACTARES demande lors de la troisième assemblée générale extraordinaire d'UBS que les responsabilités de la crise de la banque soient établies. Les anciens dirigeants, mais aussi les agences de notations doivent être confrontés aux conséquences de leurs manquements. Les remboursements volontaires partiels de bonus indûment perçus sont un geste certes positif mais insuffisant. Par ailleurs, ACTARES salue les mesures annoncées par UBS en matière de rémunérations et compte sur une politique d'entreprise plus prudente à l'avenir.

Lors de l’assemblée générale extraordinaire d’UBS de jeudi 27 novembre, ACTARES, actionnariat pour une économie durable, demande aux dirigeants d’UBS d’établir les responsabilités dans la crise de l’établissement. Le fait qu’une part des difficultés de la banque est imputable à la crise financière générale, cela ne permet pas pour autant d’absoudre ses anciens dirigeants.

Dans le rapport publié le 16 octobre en allemand et en anglais, la Commission fédérale des banques relève, au paragraphe 25, que l’appréciation incorrecte des risques ainsi que leur surveillance et limitation lacunaires représentent une omission grave et doivent être considérées comme une violation de l’exigence d’une activité irréprochable stipulée par la législation bancaire. Les conséquences de ce constat ne peuvent pas se limiter au remboursement volontaire d’une part des bonus. Si des responsabilités peuvent être établies, d’autres perspectives de dédommagement peuvent s’ouvrir, au bénéfice de l’avenir de la banque, de ses actionnaires ainsi que des pouvoirs publics appelés à la rescousse.

Il en va de même pour les agences de notations, dont les erreurs d’appréciation ont largement contribué à faire perdre à UBS la maîtrise de ses risques. Les conséquences s’en font aujourd’hui sentir dans toute leur ampleur, suite à la perte de valeur brutale des actifs de l’établissement.

ACTARES tient à saluer la réforme du système des rémunérations au sein d’UBS. Elle constitue un pas significatif dans la bonne direction et représente un exemple pour les entreprises suisses. Sur cette lancée, ACTARES souhaite qu’UBS élargisse sa réflexion à ses principes de conduite des affaires, et se distancie à l’avenir des activités hostiles aux droits humains, dommageables pour l’environnement ou susceptibles de favoriser des comportements illégaux. Cette manière serait à nulle autre pareille afin de réduire les risques et regagner la confiance du public.