Néfastes réductions de capital
Une véritable fringale de capital s’empare de nos grandes banques, et pas seulement d’elles. UBS a procédé à bien trois recapitalisations en une seule année et Credit Suisse, sans en référer aux actionnaires, ne fut pas en reste. Cela jette une lumière crue sur les réductions frénétiques de capital pratiquées ces dernières années. Justifiables pour des entreprises comme Swisscom qui réduisent leurs activités, elles visent la plupart du temps à doper le rendement des fonds propres et à contourner l’imposition des dividendes. La question récurrente de la frontière entre un rendement économiquement durable et un rendement prédateur reçoit une réponse douloureuse: un rendement excessif va de pair avec une prise de risque excessive. ACTARES s’est toujours montrée critique envers ces opérations, comme en témoignent ses recommandations de votes. Avoir eu raison n’est malheureusement pas une consolation.